La santé mentale est un défi délicat pour de nombreuses mères. Dans le contexte du post-partum les troubles les plus fréquents sont la dépression post-partum, les troubles anxieux et le burn-out parental.
Le burn-out parental peut survenir à tout âge de l’enfant et se manifeste par une fatigue profonde due aux exigences de la vie familiale. Les symptômes incluent un épuisement généralisé impactant les capacités cognitives, physiques et émotionnelles du parent, une distanciation affective avec l’enfant, ainsi qu’une perte de plaisir et d’épanouissement parental. Les parents susceptibles de vivre cela peuvent être perfectionnistes, avoir du mal à déléguer et ressentir une culpabilité liée à des attentes irréalistes. La perte de sens dans le rôle parental, combinée à un manque de soutien social, peut entraîner une détresse psychologique avec des conséquences telles que la diminution de l’estime de soi, l’anxiété et la dépression.
Les troubles anxieux maternels débutent parfois dès la conception et se caractérisent par une anxiété excessive et persistante liée à la maternité. Cela englobe des préoccupations constantes pour la santé et la sécurité de l’enfant, des craintes excessives quant à la capacité de répondre à ses besoins, ainsi que des pensées intrusives anxieuses. Bien que l’inquiétude maternelle soit une réaction normale, les troubles anxieux peuvent sérieusement affecter le bien-être des mères, les rendant plus susceptibles de connaître des dépressions post-partum et des burn-outs maternels.
La dépression post-partum est état de détresse émotionnelle majeur spécifiquement lié à la maternité. Elle peut subvenir à tout moment dans l’année suivant la naissance d’un enfant et persiste plus d’une dizaine de jours. Les critères diagnostiques peuvent inclure des symptômes tels qu’une tristesse persistante, un sentiment d’épuisement, une perte d’intérêt pour des activités autrefois appréciées, des changements d’appétit, des troubles du sommeil, une diminution de la concentration et même des pensées suicidaires.
Les problèmes de santé mentale pendant la période périnatale peuvent résulter de changements hormonaux, d’antécédents de vulnérabilité psychologique, de facteurs génétiques, de complications pendant la grossesse ou l’accouchement, de difficultés d’adaptation à ce nouveau rôle, d’un manque de soutien, etc. Ils sont également souvent liés au désir de bien faire, associé au sentiment de devoir répondre à l’injonction de performer dans tous les domaines.
La prévention implique une sensibilisation aux éventuelles difficultés post-partum et parentales pour une reconnaissance précoce des symptômes. Encourager un dialogue ouvert, sans stigmatisation, favorise la solidarité, impliquant conjoint, famille, entourage, professionnels de santé, etc. De plus, éduquer sur la diversité des expériences maternelles peut atténuer les angoisses.
La psychothérapie pour les troubles psychologiques post-partum englobe divers aspects. Elle explore l’histoire personnelle du patient, développe ses ressources interne face au stress parental et offre un soutien émotionnel. De plus, elle peut aider les mères à comprendre les besoins développementaux de leur enfant, à s’organiser au quotidien, à rétablir de l’auto-soin, à définir des limites claires, à rechercher un soutien pratique et émotionnel, à accorder une attention particulière au sommeil.